Le premier antivirus français est prévu pour 2014

4 juillet 2012

PARIS — Le premier antivirus français, porté par un consortium de chercheurs nationaux et soutenu financièrement par le Fonds national pour la société numérique (FSN), verra le jour en 2014, ont indiqué mercredi dans un communiqué les responsables du programme.

Baptisé Davfi – pour Démonstrateurs d’antivirus français et internationaux – « il permettra à la France et à l’Europe d’acquérir leur souveraineté numérique dans le domaine des antivirus » et de concurrencer les sociétés américaines, actuels leaders du marché, est-il indiqué.

Ce programme de recherche et développement est soutenu financièrement par le FSN dans le cadre des investissement d’avenir du Grand Emprunt, à hauteur de 5,5 millions d’euros sur deux ans.

Davfi est issu d' »une décennie de travaux de recherche » et est porté par un consortium d’experts français réunissant l’Ecole supérieure d’informatique, électronique et automatique (ESIEA) et les entreprises Nov’IT, Init SYS, Qosmos, Teclib’ et DCNS Research.

« L’antivirus est un élément clé dans la chaîne de sécurisation d’une infrastructure » et « la sécurité des systèmes d’information représente un enjeu économique et stratégique crucial », souligne le consortium.

Selon les responsables du programme Davfi, « les modèles technologiques de détection des antivirus actuels ont montré leurs limites et ne répondent plus aujourd’hui aux menaces. L’approche technique innovante de Davfi le rendra capable de détecter les variantes inconnues de codes identifiés et de prévenir l’action de codes inconnus ».

« Davfi assure d’ores et déjà une rupture technologique dans la lutte antivirale », a affirmé Éric Filiol, directeur du laboratoire de virologie et de cryptologie opérationnelles de l’ESIEA, cité dans le communiqué.

Le code de cet antivirus sera « sera libre et ouvert, et une version gratuite sera proposée pour les particuliers. La disponibilité de Davfi sur le marché est attendue pour l’année 2014 », est-il indiqué.

« La confiance que l’on pourra lui accorder en tant qu’outil de sécurité sera notamment garantie par l’ouverture du code. Un fondamental pour ce type de solution est en effet de pouvoir valider que son comportement réel est bien le comportement attendu » a précisé Jérôme Notin, président de la société Nov’IT, chef de file du consortium.